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Que faut-il retenir de la réunion publique organisée par la CCSP le 14 février 2023 (4/4)

Quelques réflexions sur la Commission Assainissement, dont la création fut proposée à la fin de cette réunion publique.

Dès sa mise en place, en 2010, et pendant toute sa durée (jusqu’en 2039), la concession-privatisation du Service Public de l’assainissement de l’Embrunais imposent aux élus communautaires l’inconfortable et intenable position de ne pouvoir rien y changer de fondamental. Conditionnement qui était pourtant clairement écrit dans le contrat, avant son approbation !

De par leur nombre et ce qu’ils ont appris dernièrement grâce à notre travail associatif, les usagers sont la force décisive qui peut enfin peser dans les négociations à entreprendre pour mettre fin à cette privatisation et à la toxicité financière du contrat de concession qui lui est sous-jacent. Car l’injustifiable coût du remboursement du financement que ce contrat autorise n’a été rendu possible qu’avec le consentement des élus qui l’ont signé en 2009 !

En effet, c’est uniquement sur les usagers que pèse le très lourd fardeau du remboursement du financement des travaux concessifs : 17 M€, rien qu’en intérêts, en plus des 7,5 M€ de capital qu’ils ont aussi à rembourser! Les 2,5 M€ de subventions publiques ayant servi à payer la part restante du capital à rembourser à Veolia !

De notre point de vue, la défense de l’intérêt des usagers et de la liberté de décision des élus passent inévitablement par un cheminement où les uns et les autres chercheraient, complémentairement, à mettre en œuvre des moyens pour que la gestion du Service Public de l’assainissement revienne et soit assurée par la collectivité territoriale.

A plusieurs reprises, depuis 2020, nous avons essayé, vainement, de faire reconnaître par les élus communautaires notre légitimité à agir. Soit en leur demandant des informations ou documents nous permettant de mieux ajuster nos analyses, soit en leur demandant de nous confirmer ou infirmer nos constats. Leur silence à nos propositions de rencontre pour en discuter ne nous ont pourtant pas découragé. Bien au contraire.

Jusqu’à ce que, lors de la réunion publique du 14 février 2023, les élus qui l’animaient se soient trouvé dans l’obligation de reconnaître publiquement que nous sommes représentatifs et que nos critiques, nos arguments sont factuellement étayées et documentées. Et posent de bien dérangeantes questions auxquelles les élus doivent apporter des réponses précises. D’où leur acceptation de la création de cette Commission Assainissement.

Nous n’y sommes pas opposés. Mais nous ne sommes pas dupes sur le rôle qu’une telle Commission peut très vite durablement épouser : celui d’un étouffoir à bougie, pour calmer les ardeurs et attentes des usagers, qui s’expriment et dérangent en dénonçant les travers du contrat de concession.

Mais nous ne sommes pas dupes sur le rôle qu’une telle Commission peut très vite durablement épouser : celui d’un étouffoir à bougie, pour calmer les ardeurs et attentes des usagers, qui s’expriment et dérangent en dénonçant les travers du contrat de concession.

Et nous savons que sur les terrains où les politiques de métier déploient avec aisance leurs talents professionnels il  y a des baisers qui tuent et des embrassades qui étouffent !