Quelques uns de nos adhérents ont reçu ces derniers jours, une lettre d’Intrum (1) annonçant la clôture de leur dossier et les invitant à prendre contact directement avec Veolia.
A sa lecture nous déduisons que cette société de recouvrement de créances renonce à se charger du recouvrement amiable des montants part investissement pour lesquels ces usagers avaient demandé à Veolia un différé de paiement.
Ce désistement d’Intrum est sans doute dû à son constat de l’extrême fragilité des arguments que Veolia-Odalp oppose à ceux des usagers. Comme par exemple : le document que vous demandez n’existe pas ; le secret des affaires nous autorise à garder le silence; vous n’avez qu’à consulter les Rapport Annuel du Délégataire.
En dépit de la gesticulation verbale qui les entourait, ces arguments de Veolia-Odalp n’ont pas eu la force suffisante pour prospérer. D’autant plus que les usagers ont su très facilement les contredire et déjouer.
(voir à ce propos, sur notre site, l’article Action en cours – concernant la facture d’Odalp d’octobre-novembre 2022)
Petite victoire donc, pour les usagers ! Provisoire peut-être, mais pas si petite que ça finalement !
Car elle renforce la motivation des usagers de l’Embrunais qui ont osé mettre le concessionnaire au pied du mur en exigeant de Veolia qu’il leur transmette copie de certains documents administratifs en rapport avec sa gestion de la concession. Et plus particulièrement les documents qui répondent à la question : Qu’avez-vous fait de ce que nous vous avons déjà payé au titre des part investissement, depuis 2010 ?
Évidemment nous n’encourageons pas les usagers à contacter Veolia car nous estimons que c’est à Veolia de le faire. Pour leur présenter des excuses et reconnaître ne pas avoir encore donné copie des documents demandés ni avoir confirmé ou infirmé le résultat de la compilation des données chiffrés qu’il envoi à la CCSP dans ses Rapport Annuel du Délégataire.
Exercice que nous savons délicat car il s’agit, pour Veolia, de reconnaître publiquement que 80% des sommes collectées par Veolia auprès des usagers ont servi au paiement des intérêts et que seulement 11% ont été affectés au remboursement du capital.
Mais l’indélicatesse de Veolia de ne pas vouloir l’assumer nous paraît être bien plus irrecevable !
(1) voir ci-après la Lettre d’Intrum mars 2023